Histoire du château |
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Après la guerre, comme pour arriver à faire son deuil avant de songer à reconstruire, il dresse en 125 pages manuscrites, grâce à un effort de mémoire extraordinaire, l’inventaire, pièce par pièce, de tout ce que contenait Crévic, sous le titre “La maison morte”. “Je fais appel à tous mes souvenirs, écrit-il, pour en fixer la vision.” Ce n’est pas une simple énumération d’objets, c’est pour beaucoup une description, voire pour certains un historique avec une annotation sentimentale et même une description de l’environnement : ”Nos deux chambres étaient contiguës, avec un balcon commun au couchant. Ô la vue de ce balcon à l'aube ! La brume légère sur le parc, à gauche vers l'étang où se mirait le kiosque chinois, perché sur un rocher artificiel, fantaisie de I825, le parc, que ne limitait aucune clôture, s'étendant à travers la campagne jusqu'aux coteaux que dentelaient les peupliers de la grande route de Nancy à Strasbourg. En face, deux grands massifs de sapins sur lesquels se détachaient en blanc deux vieux vases Louis XVI, le portique de la balançoire et du trapèze. Entre les deux, une clairière où, à la Fête-Dieu, le reposoir....... Au delà, les coteaux de la rive droite du Sanon, puis les fumées d'usine de Dombasle et, à la nuit, la grande lueur de Nancy. A droite encore, se détachant sur les massifs, les charmantes statues, les Quatre Saisons de Guibal, le joyau de Crévic achetées par mon arrière-grand-père de La Lance à la dispersion du château de Stanislas à Lunéville en 1825.”
Le choix de Thorey pour remplacer Crévic
Mais, finalement c’est dans sa Lorraine natale qu’il se retirera. Laissant Crévic à son frère Raoul qui réhabilitera les communs, il fait le choix de Thorey - qui, après sa mort, deviendra Thorey-Lyautey - pour créer son nouveau port d’attache et y inscrire sa légende.
![]() La tante Berthe
![]() 1908 - Au fond, la gentilhommière léguée à Lyautey |