• Accueil
  • Nous contacter
Accueil
Le Maréchal Lyautey
Les thèmes de l'homme d'action
Château de Thorey-Lyautey
Association Nationale Maréchal Lyautey
Musée National du Scoutisme
Archives historiques
Actualité et activités
Nous contacter
Rechercher
Liens partenaires

Citations

Citation de Lyautey (32)

"On ne prévoit jamais assez d'imprévu."

 

Signature de Lyautey

 
Actualité et activités


Honneur au Maréchal Lyautey Version imprimable Suggérer par mail

Textes présentés du plus récent au plus ancien

 ====================================

 

L'actualité de l'été 2017 vient justement rappeler que Lyautey demeure plus que jamais un exemple et une référence.

Le livre « SERVIR » du Général d’armée Pierre de Villiers paru ce 8 novembre est celui d’un visionnaire qui, comme le Maréchal Lyautey, démontre aussi que le respect du facteur humain est essentiel et au centre des qualités requises d’un Chef digne de ce nom.
Humilié par le Président de la République aux yeux du monde et au mépris des valeurs pratiquées dans nos armées, le Général de Villiers n’avait d’autre issue pour sauver son Honneur que de démissionner de son poste de Chef d’état-major des armées, ce qui apparamment était le but recherché.
A l'occasion de la publication de « SERVIR » par le Général de Villiers (Edtions Fayard), le Colonel Geoffroy, président de de l’Association Lyautey souligne l'mportance et l'actualité du "Rôle social de l'officier" écrit par Lyautey

Son "billet "a été publié par l’ASAF  (Association de Soutien à l'Armée Française)

http://www.asafrance.fr/item/relire-lyautey-par-tous-les-chefs.html  

Il est reproduit ci-dessous avec le titre : "L'art du commandement".

A un moment où même les détracteurs du gaullisme s'en réclament, il est bon de rappeler que, le 10 mai 1961, le Général de Gaulle  concluait son discours en termes de référence par cette phrase que le Général de Villiers a si bien illustrée:

 

« En vérité, le Maréchal Lyautey n’a pas fini de servir la France. »

 

 

 Lyautey de plus en plus présent dans l'actualité :

Articles présentés dans l'ordre du plus récent au plus ancien

 

L’Association Lyautey se doit de défendre l’héritage moral et matériel du Maréchal Lyautey, un visionnaire dont la réussite sociale et coloniale est incontestable, malgré l’acharnement de ses détracteurs. Acharnement tel, que le Maréchal de France Hubert LYAUTEY se trouve maintenant classé au nombre des " criminels contre l'humanité". Si seulement son exemple pouvait servir de référence aux hommes de notre temps qui insultent et occultent l'Histoire pour faire place à leur "renouveau".

 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

 

Le Général de Villiers a honoré le Maréchal Lyautey

au château de Thorey-Lyautey

 

avant de dédicacer SERVIR à Nancy

ce 5 avril 2018

 

La visite du Général (2s) de Villiers chez le Maréchal Lyautey à Thorey-Lyautey, ce 5 avril 2018, fera date.
Avec ses souvenirs exposés, le château meublé comme jadis et labellisé « Maisons des Illustres » entretient la présenc e de Lyautey.

 

L’ancien Chef d’état-major des armées a terminé ce pèlerinage par un dépôt de gerbe au Mémorial Lyautey dans le parc. Il était d’autant plus ému que « Le rôle social de l’officier » écrit par Lyautey a été son livre de chevet durant toute sa carrière.

L’après-m idi, il présentait à Nancy son livre « SERVIR » publié chez Fayard et les raisons qui l’ont conduit à le rédiger.Outre ses propos réalistes sur la situation de nos armées, grâce à son langage de vérité il a fait prendre conscienceà son large auditoire de la situation alarmante dans laquelle le monde s’enfonce.

Avec son coeur, son expérience, son honnêteté intellectuelle et son adhésion à l'exemple et aux visions de Lyau tey,il a c onvaincu de la nécessité et de la possibilité d’intéresser et d’atteler la jeunesse à la construction de son avenirdans un contexte de respect des valeurs humanistes. En quelques jours, des projets dans ce sens ont déjà germé.

En ces occasions de rencontre, plusieurs ont fait savoir qu’il souhaitaient faire un DON pour aider la Fondation Lyautey à remplir sa mission à la fois matérielle - entretien du ch âteau du Maréchal ouvert au public - et morale avec la transmission du message de LYAUTEY : UN EXEMPLE, UN SYMBOLE, UNE RÉFÉRENCE.

 

 

 @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

 

 

SERVIR LA FRANCE EN RÉFÉRENCE À LYAUTEY

 

Ce "billet" est inspiré par la lecture du livre « SERVIR » du Général Pierre de Villiers publié le 8 novembre 2017 chez Fayard. A la déception de tous les propagateurs de contre-vérités, se substitue le plaisir de lire les propos d’un visionnaire et d’un humaniste qui fait référence à Lyautey.

 

L’art du commandement

 

Le 10 novembre 2017.

Avec courtoisie et le calme des troupes aguerries, mais aussi avec ses « tripes », le général Pierre de Villiers donne à celui qui l’a humilié publiquement  aux yeux du monde une véritable leçon sur l’art du commandement.
Il en traite sous l’aspect non seulement de la compétence et  de l’expérience, mais aussi sous l’aspect humain, social et politique, Toutes choses qu’on n’apprend pas dans les amphithéâtres des grandes écoles. En d’autres termes, la théorie, tout comme le numérique même bien enseignés, bien assimilés ne remplacent pas le concret sur le terrain ni le facteur humain.
Belle illustration par le général de Villiers de ce que « Le rôle social de l’officier »  écrit et mis en pratique par le Maréchal Hubert Lyautey est plus que jamais d’actualité. Ceci d’autant plus qu’il s’adresse selon son auteur à « tous les dirigeants sociaux »
Le général de Villiers rappelle à tous ces dirigeants, l’art du commandement sous l’angle  du courage, de la responsabilité, de la loyauté, de la compétence et du management à visage humain.

 

Colonel (er) P. Geoffroy

Président

Association Nationale Maréchal Lyautey

 

Soldats, Marins, Aviateurs humiliés

en la personne du Chef d'Etat-major des armées

 

Les principes énoncés par Lyautey dans "Le rôle social de l'officier" piétinés !

 

Les fourberies de "Jupiter"

 

Le 4 août 2017.

Tout a été dit ou presque, sur ce que les médias appellent l’affaire de Villiers. Si grave soit-elle, ce n’est qu’un épisode du renouveau annoncé qui consiste à détruire méthodiquement tout ce qui marche ou fait de l’ombre à Jupiter qui veut régner à tout prix, y compris sur un champ de ruines intellectuel, moral, identitaire, social, sociétal, ... etc.  ........ Tout a été dit ou presque, puisque la langue de bois permet souvent de rester politiquement correct et même, dit-on - constructif. Les autres sont persona non grata.
 
Les Français ont, parait-il, la mémoire courte et ils ne sont pas les seuls ; à plus forte raison, ils ne peuvent pas se souvenir de ce qui ne leur a pas été enseigné comme, par exemple, toutes les pages d’histoire qui valorisent nos racines et traduisent la grandeur de la France. Par contre, ils conserveront en mémoire ce qui, au-delà des écrits et des paroles a provoqué des blessures dont les cicatrices continueront de témoigner. Au cours du premier acte, des Français de plusieurs générations ont été dénoncés comme "criminels" pour avoir participé à "un crime contre l'humanité". Outre les vivants, nombreux sont les descendants de ces "criminels" à souffrir de cette blessure.
 
Dans un deuxième temps, au-delà du Général de Villiers Chef d’état-major des armées (CEMA) qui a été humilié et évincé de façon déloyale, c’est toute l’institution militaire, ceux qui la servent ou l’ont servi qui ont été atteints et profondément blessés avec des répercussions sur leur famille et leur entourage. Il parait tout à fait évident que le sort du Général de Villiers était scellé d’avance. Pour que ses qualités humaines et professionnelles, son expérience, sa droiture et son honnêteté intellectuelle ne fassent pas d’ombre à Jupiter, il fallait qu’il soit éliminé. Il est vrai qu’il ne pouvait pas cohabiter avec des personnages en marche, dont la première conviction est l’opportunisme. Il est le premier de la liste, d'autres suivront.

A ce propos, la première mesure à prendre pour "moraliser la politique" serait de démettre de son mandat tout élu qui, en cours de mandat, trahit ses électeurs en changeant d’opinion, de programme, de parti pour l’obliger à solliciter à nouveau leurs suffrages avec ses nouvelles convictions, même éphémères.
 
Pour être "compatible" fallait-il que le CEMA renonce à demander et à justifier les moyens dont nos armées ont si grand besoin ? Fallait-il qu'il mente en exprimant sa satisfaction de ne pas recevoir les crédits militaires promis ? Fallait-il qu'il se comporte comme tous les politiciens qui ont retourné leur veste une fois, deux fois, trois fois...... pour tenter de se faire élire et fait des promesses qu'ils sont sûrs de ne pas pouvoir tenir ?
 
Pour l’éliminer, le pouvoir a eu recours à une vieille technique (vive la modernisation !) utilisée pour se débarrasser habilement d’un indésirable. Elle consiste par un savant dosage d’humiliations et de camouflets à le pousser à bout dans son amour- propre et sa dignité jusqu’à ce qu’il se démette ... et il y a toujours des complices : par exemple pour rendre publics les propos d’un huis clos ! C’est le Général - disent les adeptes de "En marche" qui a trahi la confiance mise en lui par le Président de la République : celui-ci, en effet, venait de prolonger d’un an son mandat. Cette manière de procéder est une fourberie manifeste pour créer vis à vis de l'opinion une ambiance de trahison et accroître la culpabilité imputée au Général. Prolonger son mandat avec l'arrière-pensée de l'éliminer, c’était lui donner le baiser de Judas.

Inutile de repasser le film de ce qui a suivi, en notant toutefois que la démission rapide du Général de Villiers a coupé l’herbe sous les pieds de ceux qui voulaient abuser de la situation pour l’humilier davantage. En prenant l’initiative d’une démission circonstanciée, il privait Jupiter de la jouissance de l’avoir limogé. Et, quand Jupiter se rend sur la base aérienne à Istres pour implorer de façon théâtrale la confiance des armées, il ignore que les soldats sont des hommes et ne sont pas dépourvus d’affectivité, surtout vis à vis d’un CHEF qu’ils ont apprécié. Mais n’est pas chef qui veut ! "La plus grande preuve d'estime, que l'on puisse donner aux gens que l'on a l'honneur de diriger, - écrivait Lyautey - ce n'est pas de les flagorner, mais de leur parler gravement, en leur montrant les choses comme elles sont." .  Tout le contraire de l’autoritarisme !

Le comble et la palme de la goujaterie revient le lendemain au porte- parole du gouvernement, c’est à dire "La voix de son maître" formaté pour le bluff et l’arrogance. Il twite : "C’est le comportement du général qui a été inacceptable. On n'a jamais vu un CEMA s'exprimer via un blog ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle (...). Il s'est comporté en poète revendicatif." et qui renchérit en brocardant la "bronca" de soutien faite au Général par les femmes et les hommes de tous grades servant à Balard, le Pentagone français. Pire, le clou est enfoncé dans un article publié le lendemain dans le Figaro.
 
Il aurait été de bon ton, de la part de ceux qui alimentent les médias, qu’ils se soient émus du fait que le Général Pierre de Villiers a été privé - suprême affront - de la prise d’armes traditionnelle en rapport avec son niveau de responsabilités pour marquer son adieu aux armes. Une fois de plus, il n’est pas malséant, bien au contraire, de faire un parallèle avec ce qui a été réservé au Maréchal Lyautey en 1925.
 
Lors de la guerre du Rif, le Cartel des Gauches - souhaitant un clash pour justifier l’élimination d'un Lyautey qu'il jugeait non compatible - lui refuse les renforts qu’il demande. Le Maréchal Pétain, après avoir trahi la confiance mis en lui par Lyautey, est désigné pour le dessaisir de ses pouvoirs militaires et arrive avec des renforts plus qu’excédentaires. Pour ne pas perdre la face, Lyautey ne disposant plus que des pouvoirs civils est acculé à la démission.
A son départ, il est accompagné jusqu’au port de Casablanca par une foule immense qui lui manifeste sa reconnaissance et ses regrets de le voir partir. Privé de navire de guerre, il voyage comme un touriste. Au large de Gibraltar, la marine anglaise lui rend les honneurs. A Marseille, seuls des amis l’attendent. Pas d’honneurs militaires dus à son rang. Près d’un siècle plus tard, les pratiques n’ont pas changé, seuls les discours sont plus lénifiants et plus fourbes.
 
Selon la formule traditionnelle prononcée lors de sa prise de commandement, un Chef militaire s’engage à assurer "le succès des armes de la France". Encore faut-il lui en donner les moyens, surtout quand le matériel à bout de souffle met en jeu la vie des soldats. Le politique devrait s’engager à respecter en temps et en heure ses promesses. Par sa démission, le Général d’armée Pierre de Villiers a fait savoir que c’est lui qui a eu la force de caractère de tenir le cap.

 

Les faits parlent pour la "Grande Muette"

 

Le 20 juillet 2017

Silence dans les rangs... Alignement ... Je ne veux voir qu’une seule tête : la mienne. ... Ce jeudi 13 juillet, sans le nommer, le Président de la République a vertement ”recadré” le Général d’armée de Villiers, chef d’Etat-major des armées (CEMA) qui avait observé en commission que les promesses de la campagne électorale sur l’augmentation des crédits militaires n’étaient pas tenues. Quoi de plus naturel ? Souvent ce sont les médias qui sont à fustiger quand ils construisent des scandales pour exister ! Ici, le scandale vient du fait que le CEMA a été tancé devant la France entière et à tort. En conscience et en responsabilité, il n’a fait que justifier les moyens nécessaires pour remplir les missions qui lui sont assignée. Au final, il y va de la vie des éxécutants.
 
Là encore les réflexes du Président datent d’un autre âge. Lyautey, un homme de notre temps, disait : "Quand les talons claquent, les esprits se referment". Une référence à ce Maréchal de France, qui ne confondait pas autorité et autoritarisme, s’impose :
"Un chef, celui qui commence par servir et par obéir pour apprendre à commander, et le fait de servir et d'obéir au mieux est déjà un acte de chef, puisque c'est donner l'exemple. Mais aussi, celui qui en servant et en obéissant n'abdique ni l'indépendance de son jugement ni le libre jeu de son initiative, qui observe et se prépare”, celui qui, plus tard, en donnant toujours l'exemple de la déférente discipline, saura ne pas se borner à obéir passivement et osera, quand sa conscience et la situation lui en font un devoir, soumettre librement son avis, avis qu'accueillent toujours, provoquent même les chefs dignes de ce nom".

Il va de soi qu’un tel chef connaît les codes écrits ou non qui font “la grandeur et les servitudes” de la vie militaire. Jamais un chef ne met en cause un de ses subordonnés devant les subordonnés de celui-ci. J’ajoute me souvenir du Général Bigeard qui, avec ses mots, disait qu’un militaire était propriétaire de son grade acquis par son travail et son courage (il y a malheureusement des exceptions) et que le mandat d’un élu n’était que provisoire et ne pouvait être renouvelé qu’en flattant, sinon en trompant, ses électeurs pour être réélu.

Après tout, les esprits avisés avaient tout de suite compris que la suppression du Ministère de la Défense n’était pas un fait anodin. La Défense est partie à l’Elysée. Le ministère des armées n’est plus que le gestionnaire de hommes et du matériel des armées.
 
Avant de parler de service national universel, il serait temps de donner à lire au Président "Le rôle social de l’officier dans le service universel", écrit par le capitaine Lyautey en 1891. Il y énonce les règles de base d’un management à visage humain bien différent de celui qui se met en place selon les codes des potentats.

Et c'est bien là que le bât blesse. D'un côté, il y a le rôle social : "L'essentiel est de savoir ce que l'on veut et va l'on va. Or cela, écrivait-il, je le sais : faire prédominer sur tous mes actes le devoir social".  De l'autre, il y a le management déshumanisé, lié au rendement et à la productivité.

Cette actualité devient un jalon dans l'éclairage à donner sur la montée en puissance d'un autoritarisme qui se nourrit de la pratique des manipulations et qui exploite insidieusement la panoplie des faiblesses humaines. Le désaccord, (le mot est faible) sur le budget des armées n'est que l'arbre qui cache la forêt. Après tout ce qu'on a vu au cours de la dernière campagne présidentielle il est plausible de penser que le pouvoir avait, d'entrée de jeu, décidé d'évincer le Général de Villiers et que la fuite du huis clos avait été organisée.
 
Un préfet en retraite m'a glissé que ce n'était que l'expression du complexe des jeunes "énarques" qui n'ont fait la guerre que devant une caisse à sable en s'adonnant au "Kriegspiel".  En tout cas, ce mercredi 19 juillet, le Général Pierre de Villiers (CEMA) a démissionné sans attendre le rendez-vous tardif fixé par le Président au vendredi, prenant ainsi de court ceux qui mettaient en place des contre-feu médiatiques pour le dédouaner. Il a repris la main et privé le Président de la République du plaisir de l'humilier une nouvelle fois en le "chassant" et par ricochet d'humilier tous les "soldats" des trois armées qu'il représente et défend.

Sa démission était bien le but recherché par le pouvoir. La recette est connue. Quand on veut se débarrasser de quelqu'un, sans mettre "les mains dans le cambouis", on crée les conditions opportunes pour l'amener à démissionner et, au mieux, à le faire condamner par l'opinion publique ; ceci avec l'appui complice de la majorité des médias. Sauf que ... l'avenir le dira.
 
C'est l'occasion de rappeler qu'Hubert LYAUTEY, victime idéologique de la mémoire sélective, a vécu le même type de situation à deux reprises.
Ministre de la Guerre en 1917, le Général Lyautey a été amené à démissionner parce que les politiques et les politiciens ne supportaient pas ses exigences visionnaires sur la conduite de la guerre. Il faudra attendre Clemenceau pour les mettre en oeuvre après le dramatique échec de “l’offensive Nivelle” à laquelle il était opposé.
 
Résident général de France au Maroc, le Maréchal de France Lyautey estimant grave en 1924 la menace d'Abd el Krim à partir du RIF, se voit refusés par le Cartel des gauches - au pouvoir depuis le 11 mai 1924 - les renforts qu'il demande. Devant son insistance, les pouvoirs militaires lui sont retirés, en septembre 1925, au profit du maréchal Pétain "bien vu" du Cartel. Il arrive au Maroc avec des moyens surdimensionnés, pour ne pas avoir compris que lorsqu'on veut montrer sa force pour en éviter l'emploi, on ne fait pas la guerre dans le Rif comme on l'a fait à Verdun.

Ne conservant que ses pouvoirs civils, le Maréchal Lyautey perdait la face : par ce biais on l'avait tout simplement amené à démissionner. Tout comme, pour l'évincer, on a refusé au Général de Villiers les moyens de remplir sa mission. Sa démission le grandit encore plus.

Colonel (er) P. Geoffroy
Président de l'Association Nationale Maréchal Lyautey

 

Un occasion manquée

 

Le 14 juillet 2017

Grâce au web, le président recueille souvent dans sa boite des réactions à chaud de la part des adhérents. Sachant que, sous le dôme des Invalides, le tombeau du Maréchal de France Lyautey - auquel nous rendons hommage tous les 10 mai - voisine avec celui du Maréchal Foch. Ces réactions nourissent ce billet.

Après ses propos de campagne accusant la colonisation de « crime contre l’humanité », quelle occasion manquée pour le Président de la République de faire amende honorable en accordant à Lyautey sa juste place, celle d’un symbole incontournable et mondial de la grandeur d’une France humaine et généreuse; une place qu’il cherche, semble-t-il à reconquérir !

Ce 13 juillet 2017, lors de visite organisée pour le Président Donald Trump et son épouse, il suffisait pour cela de faire quelques pas de plus sous le dôme des Invalides pour admirer le magnfique tombeau du Maréchal Lyautey qui évoque aussi l’amitié franco-marocaine. Il avait initiée cette amitié avec un esprit prospectif et  il serait criminel de ne pas la célébrer et la perpétuer.

Mais il aurait fallu aussi rappeler que Lyautey était ministre de la Guerre en 1917 et qu’il a été amené à démissionner parce que les politiques ne supportaient pas ses exigences visionnaires sur la conduite de la guerre. Il faudra attendre Clemenceau pour les mettre en oeuvre après le dramatique échec de “l’offensive Nivelle” à laquelle Lyautey était opposé.

En confirmant par son attitude ses propos antérieurs sur la colonisation, le Président de la République accusait en creux les Etats-Unis du même crime. Il y a mieux dans l’Histoire de France vis à vis des hôtes de la France, en l'occurence le Président des Etats-Unis !

 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

 

En 2015

 

Le 12 juillet 2015, a eu lieu à Thorey-Lyautey la cérémonie d'hommage au Maréchal Lyautey marquant le 161ème anniversaire de sa naissance et le 81ème anniversaire de sa mort

10 h 30 : Messe en l’église de Thorey-Lyautey.
11 h 30 : Cérémonie commémorative 
              présidée par Mr le Préfet Bartolt
              au Mémorial Lyautey dans le parc du château             

              Evocation historique de la carrière du Maréchal

              Evocation du centenaire de la Guerre 14-18 au cours de laquelle il fut fortement impliqué

              Dépôt de gerbes. Allocution.
   
               Madame Lyautey, Grand Officier de la Légion d’Honneur,

               a été associée à l’hommage rendu au Maréchal en cette

               journée du souvenir.

 

Le 12 mai 2015 ont eu lieu à Paris les cérémonies d'hommage au Maréchal Lyautey à marquant le 54ème anniversaire de l'accueil des cendres du Maréchal Lyautey aux Invalides

 

Il y a eu 54 ans, c'était le 10 mai 1961, le Président de la République, le Général de Gaulle accueillait solennellement aux Invalides la dépouille du Maréchal Lyautey ramenée du Maroc.
Il terminait son discours par cette phrase trop vite oubliée :
« En vérité, le Maréchal Lyautey  n'a pas fini de servir la France »
 
L'Association et la Fondation Lyautey ont choisi cette date du 10 mai (ou la plus proche) pour rendre hommage chaque année à Paris au Maréchal Lyautey. La date est décalée quand le 10 mai tombe un samedi ou un dimanche.

 

11 h 00 : Dépôt de gerbe au tombeau du Maréchal sous le Dôme des Invalides
11 h 15 : Evocation historique et dépôt de gerbes devant la statue
              du Maréchal Lyautey, place Denys Cochin (7ème)



 

En 2014, il y a de quoi se mettre en  4  pour

faire entendre Lyautey

 

Depuis la création de l'Association Nationale Maréchal Lyautey en 1980, les années se terminant par 4 restent dans les mémoires grâce aux événements rattachés aux anniversaires d'Hubert LYAUTEY né en 1854, parti en Indochine en 1894, ce qui marque un tournant dans sa carrière. En 1914, il maintient la cap au Maroc malgré l'envoi de ses troupes sur le front en France. Et il décède en 1934.  Ainsi :

 

en 1984 : @ - 1ère réédition, depuis celle de 1945 : "Du rôle social de l'officier" écrit par Lyautey en 1891. @ - Parution de "Lyautey Maréchal de France" par le Général DUROSOY.

précédée de quelques mois par "Lyautey" d'André LE REVEREND. @ - Pose à Paris de la première pierre du socle pour la première statue de Lyautey en France.

 

en 1994 : @ - Inauguration d'une statue de Lyautey à Nancy, sa ville natale.

 

en 2004 : @ - Parution de "Lyautey" sous-titré "Le ciel et les sables sont grands" par Arnaud Teyssier @ - Réédition de sept titres de Lyautey et sur Lyautey, dont "Le rôle social de l'officier" préfacé par le Général d'Armée Bentégeat, alors Chef d'Etat-Major des Armées.

Le "Rôle social de l'officier" accompagné d'un dossier présenté par le Colonel Geoffroy peut être envoyé sur demande (rubrique "Nous contacter") et gratuitement au format PDF.

 

en 2014 : Plusieurs événements sont en cours de préparation pour le cours de l'année 2014, en particulier sous le signe de l'amitié franco-marocaine chère à Lyautey.

 

< 1 > L'année 2014 s'ouvre par la parution de  « Lyautey, le Résident » par Guillaume JOBIN.

« Lyautey, le Résident » sous-titré "Le Maroc n'est qu'une province de mes rêves" chez Magellan & Cie et Casa Express Éditions était déjà en tête des ventes au Maroc quelques jours après son lancement début février 2014.

*  *  *

Dans sa préface à « Paroles d’action » publié par Lyautey en 1927, le Président André Barthou affirmait en connaissance de cause : « Le Maréchal Lyautey peut attendre avec confiance le jugement de l’Histoire ». De fait, malgré les efforts déployés par ses détracteurs, Lyautey ne pouvait pas être occulté durablement en raison de ses réalisations inaliénables, surtout au Maroc, et il demeure dans les esprits avertis grâce à ses idées tournées vers l’avenir, donc actuelles. C’est fort justement qu’un Ambassadeur du Maroc en France déclarait : « Lyautey appartient autant à l’histoire du Maroc qu’à l’histoire de France».

Dans «Lyautey, le Résident », Guillaume Jobin en fait la démonstration. Il contribue à rendre Lyautey plus présent à la place qu’il mérite, là où certains ne l’attendaient plus. Cet ouvrage «Lyautey, le Résident » vient donc à son heure pour rendre plus visible l’image d’une personnalité fascinante par son éclectisme, par l’ampleur de ses visions d’avenir et son souci de rechercher en toutes circonstances ce qui unit et de fuir ce qui divise, contrairement à ce qu'on peut trop souvent observer.

 

< 2 > Arnaud Teyssier, auteur de "LYAUTEY" sous-titré "Le ciel et les sables sont grands"(Perrin 2004 et Tempus 2009) était l'invité de Jean-Noël Jeanneney pour parler de Lyautey dans l'émission "Concordance des temps" de France Culture le 19 avril 2014.

Pour réécouter : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4830892

 

10 juillet 2011

Cérémonie d'hommage au Maréchal Lyautey à Thorey-Lyautey

en présence du

Général d’Armée (2s) Bertrand de la PRESLE

et du Consul Général HALTOUT, Consul du Maroc à Strasbourg


La commémoration annuelle de la mort du Maréchal, le 27 juillet 1934, à Thorey (devenu ensuite Thorey-Lyautey) a toujours lieu le dimanche qui précède le 14 juillet. En 2011, à l’occasion du 77e anniversaire de sa mort, ont été  rappelés aussi
le 50ème de l’accueil de ses cendres aux Invalides,
le 80ème de l’Exposition coloniale dont il fut le commissaire général,
le 100ème de son élévation à la dignité de  Maréchal de France 
le 120ème du “Rôle social de l’officier”, un texte fondateur toujours d’actualité.
Après une messe  la cérémonie a eu lieu devant le Mémorial Lyautey dans le parc du château. Ce Mémorial a été érigé avec des éléments provenant du mausolée de Rabat

 

A propos du cinquantenaire

de l’accueil des cendres du Maréchal Lyautey

sous le Dôme des Invalides (1961-2O11)


Le 10 mai 2011, il y aura cinquante ans jour pour jour que le Président de la République, le Général de Gaulle accueillait solennellement aux Invalides la dépouille du Maréchal Lyautey ramenée du Maroc au développement duquel son nom reste attaché.

Hubert Lyautey, descendant de plusieurs généraux d'Empire, héritier d’une tradition familiale de serviteurs de l’Etat, fut Maréchal de France, Membre de l'Académie Française, Ministre de la Guerre, Résident Général de France au Maroc, Commissaire Général de l'Exposition Coloniale de 1931 et, preuve de l'intérêt qu'il portait à l’avenir à travers la jeunesse, Président d'honneur de tout le Scoutisme français. Il eut une vie si remplie qu’elle déborde sur notre présent et nous rappelle sa devise :

“La joie de l’âme est dans l’action”


Décédé le 27 juillet 1934 dans son château à Thorey (devenu Thorey-Lyautey en 1935), c’est à Nancy, où il était né en 1854, que furent célébrées le 2 août 1934 ses funérailles nationales. Sa dépouille fut transférée en 1935, conformément à son voeu, à Rabat dans le mausolée élevé selon le projet qu’il avait lui-même approuvé. Il avait également rédigé son épitaphe avec une traduction en langue arabe
 :

ICI REPOSE LOUIS HUBERT GONZALVE LYAUTEY
QUI FUT LE PREMIER RESIDENT GENERAL DE FRANCE AU MAROC 1912-1925.
DECEDE DANS LA RELIGION CATHOLIQUE DONT
IL RECUT EN PLEINE FOI  LES DERNIERS SACREMENTS
PROFONDEMENT RESPECTUEUX DES TRADITIONS ANCESTRALES
ET DE LA TRADITION MUSULMANE GARDEE ET PRATIQUEE
PAR LES HABITANTS DU MOGHREB
AUPRES DESQUELS IL A VOULU REPOSER EN CETTE TERRE QU’IL A TANT AIMEE
DIEU AIT SON AME DANS SA PAIX ETERNELLE


Cette volonté de reposer en terre marocaine peut trouver sa justification dans cette phrase de Maurice Barrés :
« Honneur à ceux qui dans la tombe demeurent les guides et les régulateurs de la cité ». Sa femme l’avait rejoint dans la tombe en février 1953. Le retour de leurs cendres en France peut être diversement interprété.

Toujours est-il qu’en ce jour du 10 mai 1961, le Général de Gaulle, Président de la République, après avoir énoncé ce en quoi « I'exemple qu'il donna reste bon, la leçon qu'il a léguée, demeure féconde » et souligné la clairvoyance du Maréchal Lyautey dans l’évolution du monde, terminait son discours par cette phrase trop vite oubliée :
 

« En vérité, le Maréchal Lyautey  n'a pas fini de servir la France ».


(texte complet à la fin de la biographie du Maréchal) sur le site

@
@   @

Cinquante ans plus tard, en revisitant l’histoire, force est de constater que le devoir de mémoire officiellement proclamé fait la part belle à la mémoire sélective, ce qui pose questions.

Depuis ce départ inexpliqué du Maroc où il est toujours estimé, a-t-on donné à Lyautey des occasions de servir la France en se référant, par exemple, à son action, à sa pensée, à l’expérience qu’il nous a léguée ?
Pourquoi a-t-on laissé s’installer sinon favorisé une forme d’oubli programmé par ses détracteurs. Ceux-ci, poussés par une idéologie hostile aux symboles positifs, veulent effacer ou tronquer les pages d’histoire que Lyautey a écrites justement parce qu’elles honorent la France ?

Aussi est-il important en ce 10 mai 2011 de rendre un hommage particulier à Lyautey. De plus, cette année 2011 est marquée en ce qui le concerne par :

- le 70ème anniversaire de l’Exposition coloniale internationale, dont il assura le succès en tant que commissaire général (plus de 33 millions de visiteurs en six mois)

- le 80ème anniversaire de son élévation à la dignité de maréchal de France

- le 120ème anniversaire du “Rôle social de l’officier” qui n’a pas pris une ride. Il diffuse ses idées dans ce texte devenu fondateur.  Paru le 15 mars 1891 et traité à l’époque de “révolutionnaire”, il fait l’effet d’une bombe et déclenche une tempête. Ce que le capitaine Lyautey y développe c'est le “credo” de sa vie.“

Au delà des officiers qu’il veut “pénétrés, écrit-il, des devoirs nouveaux qui s'imposent à tous les dirigeants sociaux”, il s’adresse en fait à tous ceux qui exercent des responsabilités humaines qu’ils soient civils ou militaires.

@
@   @

L’hommage à rendre à Lyautey ce 10 mai est d’autant plus important que le fait d’évoquer Lyautey ce n’est pas seulement évoquer un visionnaire qui avait la stature d’un homme d’Etat, un humaniste défenseur des valeurs fondamentales de notre civilisation, c'est aussi évoquer la grandeur de la France et l'oeuvre humaine et généreuse, qu'elle a accomplie outre-mer.

C'est encore évoquer les liens historiques, culturels et affectifs tissés avec le Maroc, au développement duquel son nom reste associé au point qu’un ambassadeur du Maroc déclarait lors d’une cérémonie : « Il faut se souvenir que Lyautey appartient autant à l’histoire du Maroc qu’à l’histoire de France.»

Lyautey est un symbole d’autant plus fort qu’il s’impose dans des domaines variés. Le Maréchal Lyautey  fut tout à la fois, soldat, pacificateur, administrateur, bâtisseur et urbaniste, écrivain et protecteur des arts. A travers cette diversité, il illustrait, par exemple, son propos sur l’ouverture d’esprit nécessaire à tous ceux qui exercent des responsabilités :

"Celui qui n’est que militaire n'est qu'un mauvais militaire, celui qui n'est que professeur n’est qu’un mauvais professeur, celui qui n’est qu'industriel n’est qu’un mauvais industriel. L'homme complet, celui qui veut remplir sa pleine destinée et être digne de mener des hommes, être un chef en un mot, celui-là doit avoir ses lanternes ouvertes sur tout ce qui fait l’honneur de l’humanité.”

@
@   @

Plus que  jamais dans une société qui continue à perdre ses repères, le Maréchal Lyautey peut servir la France en tant que  référence non inféodée à la pensée unique.
« L'engrenage, la convention, le factice, la MÉTHODE, officielle et consacrée hors de laquelle il n'est pas de salut, alors qu'il n'y en a pas, de " méthode " , qu'il y en a deux, qu'il y en a vingt, ou plutôt, si : il y a une méthode, qui a nom souplesse, élasticité, conformité aux lieux, aux circonstances, aux temps. »

Ses réalisations, et son exemple, ses écrits et ses paroles s’inscrivent dans une logique de prospective.  Il reste un homme de notre temps car, il s’est exprimé sur des sujets qui assaillent notre quotidien.

Parmi tant d’autres, il est intéressant de parcourir quelques pistes de réflexion où il nous entraîne et les citations ne manquent pas pour mettre en lumière son exemple et illustrer son message, comme par exemple

“Il faut savoir ce que l’on veut et où l’on va. Or cela, je le sais : faire prédominer sur tous mes actes le devoir social.”

“Union entre les races - ces races qu'il ne convient vraiment pas de hiérarchiser en races supérieures, mais de regarder comme “différentes” en apprenant à s'adapter à ce qui les différencie. “

Refaire des hommes qui osent, pensent se rebiffent contre toute inféodation de droite comme de gauche

"Il n'y a qu'une voie à suivre, celle du travail social, qu'une règle : agir dans un esprit de justice et de respect, le seul qui libère l'homme"

”Faire prédominer sur tous les autres le devoir social, le devoir d'arracher ce pays à la décomposition et à la ruine. Non pas par un changement des formules constitutionnelles, remède empirique et passager, mais par une violente réaction sur les moeurs, les énergies et les inquiétudes.”


A notre époque, qui trop souvent veut tourner le dos et même renier le passé sinon s’en repentir, Lyautey nous enseigne aussi une notion essentielle : tradition et modernisme loin de s’opposer se renforcent mutuellement.
 

En 2009, 75ème anniversaire de la mort du

Maréchal Hubert LYAUTEY

 

Le 12 juillet 2009

Commémoration à Thorey-Lyautey

du 75ème anniversaire de la mort du Maréchal Lyautey 

 

Le dimanche 12 juillet 2009, l'Association Nationale Maréchal Lyautey a célébré à Thorey-Lyautey le 75ème anniversaire de la mort du Maréchal Hubert Lyautey en présence des autorités civiles et militaires et du Vice-consul du Maroc en résidence à Strasbourg.

Après une messe célébrée dans l'église comble de la bourgade, les participants se sont rendus en cortège derrière les 14 drapeaux d'associations patriotiques jusqu'au Mémorial Lyautey dans le parc du château
Après l'évocation historique (texte ci-après) de l'homme d'action à la fois soldat et homme d’Etat qui sut  « avoir ses lanternes ouvertes sur tout ce qui fait l’honneur de l’humanité » comme il le préconisait, Monsieur le vice-consul Balagh rappela la considération dont le Maréchal Lyautey jouissait au Maroc tant pour son oeuvre que pour sa personne si respectueuse du Sultan, des habitants et des coutumes du Maroc.

Suivit un dépôt de gerbes notamment du Général Jumelet Gouverneur militaire de Nancy et Commandant la 4ème B.A.M. et des représentants de Michel Dinet Président du Conseil général de Meurthe et Moselle, d'André Rossinot Maire de Nancy et de Mohammed Belrhiti Consul général du Maroc.

 

Evocation historique d'Hubert LYAUTEY,

Maréchal de France, Membre de l'Académie française

par le Colonel Geoffroy
Président de l'Association Nationale Maréchal Lyautey

 

Cette évocation comporte 14 citations de Lyautey 


    Evoquer le Maréchal Hubert LYAUTEY, né le 17 novembre 1854 à Nancy et décédé ici, dans sa propriété de Thorey le 27 juillet 1934, il y a 75 ans, c'est évoquer un personnage hors du commun qui avait la stature d'un homme d'Etat. Ses obsèques nationales eurent lieu à Nancy le 2 août 1934.
    Evoquer cet  « animal d'action » comme il se définissait lui-même, c'est évoquer la grandeur de la France qu’il symbolise et l'oeuvre immense, humaine et généreuse qu'elle a accomplie outre-mer. C'est aussi évoquer les liens historiques et culturels et affectifs tissés avec le Maroc à l’histoire duquel son nom reste associé.

    Jeune officier, il fait un séjour en Algérie avec son Régiment le 2ème Hussards. Préoccupé par  les problèmes sociaux, il met à profit son temps de commandement de capitaine au 4ème Chasseurs à Saint-Germain en Laye pour mettre en pratique ses idées novatrices.
    Il les expose, en 1891, dans un texte intitulé “Le rôle social de l'officier“ dont la publication fait l'effet d'une bombe, ce qui lui vaut d’être éloigné et affecté en 1894 au Tonkin, en Indochine.
    A l’école du Colonel Gallieni, dont il devient le proche collaborateur, le Chef d’escadrons Lyautey va découvrir sa vocation coloniale fondée sur le respect des hommes et de leurs coutumes avec un objectif : “créer de la vie”.
    Promu Lieutenant-Colonel, en 1897, il rejoint Gallieni nommé Gouverneur Général de Madagascar où son génie servi par sa passion de l'action coloniale lui permet de réussir la pacification et l'organisation du nord-ouest, puis du sud de Revenu en France, le Colonel Lyautey commande le 14ème Hussards à Alençon.     Quinze mois plus tard, promu Général, il est envoyé en Algérie où il commandera le secteur d’Aïn Sefra, puis la Division d’Oran.   
    C’est à Rennes, où il est à la tête du 10ème Corps d'Armée; que lui parvient, en 1912, sa nomination de Commissaire Résident Général de France au Maroc, le premier nommé après la signature du traité de protectorat.
    Pendant 13 ans, jusqu’à son retour en France en 1925, il s'attache à jeter les bases du Maroc moderne, tout en respectant son Sultan, ses traditions, sa religion, son patrimoine culturel et architectural. Il dote le pays des infrastructures indispensables pour son évolution économique et sociale avec le dessein avoué de l'amener à son indépendance dans les meilleures conditions.

   A ses côtés Madame Lyautey, depuis leur mariage célébré il y a 100 ans jouera inlassablement  un rôle éminent dans le domaine social et celui de la santé publique, en particulier pour les oeuvres de l'enfance.

 

    Elevé à la dignité de Maréchal de France en 1921, élu en 1912 à l'Académie Française où il fut reçu en 1920, Ministre de la Guerre de décembre 1916 à mars 1917, Résident Général de France au Maroc, de 1912 à 1925, Commissaire Général de l'Exposition Coloniale de 1931, il avait accepté, en 1928 la présidence d'honneur de tout le Scoutisme français avec un objectif, celui d’unifier ses trois grandes fédérations.
    A partir de 1926, le Maréchal Lyautey fut également Président du Comité Français de Propagande Aéronautique à la demande d’André Michelin son créateur,, persuadé que l’avenir était dans les airs, tant sur le plan économique, politique que militaire, et qu’il fallait acquérir en France “le sens de l’air” comme on avait eu le “sens de la mer”.

 

    Et fort judicieusement, en cette année du 75ème anniversaire de la mort du Maréchal Lyautey, le Colonel Aubigny Commandant la Base Aérienne 133 a choisi le parc du château ’de Thorey-Lyautey pour y célébrer le 75ème anniversaire de la création de l’Armée de l’Air au cours d’une prise d’armes organisée  ce 2 juillet 2009, comme toutes les autres bases.

Homme d'action tourné vers l'avenir, prônant sans cesse l'effort et la recherche de ce qui peut unir les hommes, Toujours à la recherche, selon son expression du « dénominateur commun qui unit les hommes », il énonçait aussi : « L'attitude d'union est chez moi une idée fixe, et je crois à la souveraine efficacité de la conception-équipe. » (citation de Lyautey)

 

Humaniste ayant un sens aigu du social : « Rien de grand ne se fait sans une parcelle d’amour », disait-il, (citation de Lyautey)

 

Homme de management et de communication avant la lettre,
« Je ne conçois le commandement que sous la forme directe, personnelle de la présence sur place, de la tournée incessante, de la mise en oeuvre par le discours, par la séduction personnelle, par la transmission visuelle et orale de la foi, de l'enthousiasme. ». (citation de Lyautey)  Voilà dans quel esprit se fait aujourd’hui la formation des cadres dans nos écoles militaires.

 

Européen convaincu dès la guerre de 1870 et promoteur de l’amitié entre les peuples, il s’exclamait à la déclaration de guerre en 1914 : « Ils sont fous, complètement fous, une guerre entre Européens est une guerre civile. » (citation de Lyautey)

 

Visionnaire des relations à instaurer avec le Maghreb,  

« La France libérale, ordonnée, laborieuse, l’Islam rénové et rajeuni, apparaissent comme deux forces, deux grandes et nobles forces dont l’union doit être un facteur prépondérant de la paix du monde. »  (citation de Lyautey) Il faut sans doute entendre le mot de libérale dans le sens de tolérante, mais que de travail à faire de part et d’autre pour satisfaire aux exigences des qualificatifs employés par Lyautey.

 

Instigateur de la dissuasion, avec sa célèbre formule :
« Montrer sa force pour en éviter l’emploi », (citation de Lyautey)

 

Il fut dans de nombreux domaines un précurseur dont le message universel reste toujours très actuel au point d’inspirer par exemple ceux qui cherchent des méthodes de pacification en Irak et en Afghanistan ou ceux qui découvrent ses arguments de 1922 pour la création d’une  « Fédération franco-musulmane des Pays de la Méditerranée entre Gibraltar et le Bosphore ».

 

Et, s’il fallait céder à l’actualité écologique, nous redirions avec lui : 

« L'homme ne commande à la nature qu'en lui obéissant. » (citation de Lyautey)

Sa vie et son oeuvre qui symbolisent l'esprit d'équipe et l'esprit d'entreprise sont l'illustration de la devise d'Hubert Lyautey : « La joie de l'âme est dans l'action ».
OUI, le Maréchal Lyautey peut et doit servir de référence pour les décideurs de notre temps.

 

 

Le 75ème anniversaire de la création de l’Armée de l’Air

 

célébré dans le parc du château de Thorey-Lyautey où le Maréchal Lyautey

promoteur du développement de l'aéronautique est décédé il y a aussi 75 ans


Décédé le 27 juillet 1934,, le Maréchal Lyautey qui s’était dépensé depuis 1926 après son retour du Maroc pour le développement’ de l’aviation tant civile que militaire aura eu la satisfaction d’apprendre avant son décès la création de l’Armée de l’Air le 2 juillet et de recevoir une dernière fois à la mi-juillet le Sultan du Maroc Mohammed ben Youssef accompagné du Prince héritier Hassan.  

 

Allocution du Colonel Aubigny

Commandant la Base Aérienne 133


s’adressant aux invités à la réception qui suivit la prise d’armes du 2 juillet 2009

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre présence au côté de nos médaillés, membres de l’ordre et décorés. Cette présence témoigne de l’attachement que vous avez pour l’Armée de l’Air et en particulier pour la Base aérienne 133, en cette superbe journée anniversaire de la promulgation de la loi fixant l’organisation générale de l’Armée de l’Air – le 02 juillet 1934.

Je tiens bien sûr et tout particulièrement à remercier le Colonel Geoffroy, président de l’Association Nationale Maréchal Lyautey, sans lequel cette cérémonie n’aurait pu se dérouler, en ce lieu si chargé d’histoire.

Les raisons du choix de Thorey-Lyautey pour commémorer cet événement ont pu vous échapper. Elles sont pourtant nombreuses. Pour célébrer un anniversaire important, il fallait un décor unique et enchanteur : le château de Thorey-Lyautey remplissait bien évidemment cette clause technique. Il était important également d’ancrer la journée du 02 juillet 1934 dans le temps et l’espace. Pour l’espace ou la géographie des lieux, la base aérienne et le Château de Thorey sont des voisins proches ; à tel point qu’une course militaire au départ du Château et reliant la base est organisée depuis maintenant plus de 21 ans au mois de mai. Pour le temps : l’année 1934 marque pour Thorey comme pour la base aérienne deux événements marquants : le rappel à Dieu du Maréchal Lyautey et la création de l’Armée de l’Air.

 

Aussi, je ne pouvais que saisir cette chance de pouvoir unir en souvenir de 1934 l’Armée de l’Air et une personnalité lorraine à l’aura internationale. Mais le lien le plus profond et peut-être le plus méconnu entre ces deux événement reste le suivant : l’attachement du Maréchal Lyautey à l’aéronautique. En effet, et pour reprendre vos mots, mon Colonel, inscrits sur le site de votre association :
« A partir de 1926, le Maréchal Lyautey qui a compris le rôle économique, politique et militaire que l’Aviation est appelée à jouer, accepte la présidence du Comité Français de Propagande Aéronautique (CFPAé) que lui propose André Michelin, le célèbre fabricant de pneus, qui aux côté du Maréchal Lyautey, reste le vice-président de ce comité qu’il avait créé en 1921. »

 

Michelin, Lyautey et l’aéronautique sont donc étroitement liés

 

Michelin, Lyautey et l’aéronautique sont donc étroitement liés : en 1914, les frères Michelin s’étaient en effet engagés résolument en faveur de la création d’une véritable aéronautique militaire spécialisée. Ils décidaient de convertir leur système de production en construisant à Clermont-Ferrand des avions de bombardement Breguet. Ils inventaient le B2, « avion de la victoire » et participaient à la définition d’une doctrine du bombardement et créaient une école du bombardement à Aulnat. Le Maréchal Lyautey à la tête du Comité s’inscrivait dans la même dynamique et menait le même combat car il s’agissait bien d’un combat : celui de l’autonomie de l’Armée de l’Air au côté de nos autres frères d’armes.

 

Car 1934 ne marque pas le début de l’aviation, dont les premiers pas remontent véritablement à 1909. 1909, c’est en effet l’année de la traversée de la Manche par Blériot, l’émission le 7 janvier des 15 premiers brevets de pilote aviateur de l’aéroclub de France (3 américains : frères Wright Orville et Wilbur, Glen Curtiss, un Brésilien Santos-Dumont, deux Anglais Maurice et Louis Farman, et 9 français) ; c’est aussi celle du premier meeting international de l’aviation à Reims et de la création de l’aéroclub de l’est, dont les statuts ont été déposé à la préfecture de Meurthe et Moselle le 18 août 1909. A partir de cette date, les choses vont très vite puisqu’à la fin de la première guerre mondiale, l’aéronautique française met en œuvre 12 000 appareils, ce qui en fait la première force aérienne alliée. Mais même si en 1931 les aviateurs avaient déjà leur propre uniforme, l’Armée de l’Air n’existait toujours pas. Il aura donc fallu beaucoup d’énergie et de combats menés par nos anciens – combats certes moins meurtriers et chevaleresques que pendant la Grande Guerre – pour voir la création de l’Armée de l’Air.

 

Cette victoire devait donc être célébrée au côté d’un homme qui y a contribué : le Maréchal Lyautey. Ce dernier concluait d’ailleurs de la façon suivante, une lettre du 1er février 1927 publiée dans la Revue de Paris sur le thème de l’aviation allemande, dans laquelle il traçait les grandes lignes d’un programme en vue du développement de l’aéronautique française :
« J’ai tenu à vous dire combien vos craintes étaient les miennes et combien elles étaient partagées par mes collaborateurs au Comité Français de Propagande Aéronautique et quels étaient les moyens que nous avons jugés les meilleurs pour préserver notre Pays non seulement d’un désastre militaire, si jamais survenait à nouveau pour lui une ère de conflits armés, mais d’un désastre économique plus immédiat et peut-être plus dangereux ».

 

Les années 1940 devaient lui donner raison, conséquence de choix et de décisions trop tardifs : 1300 appareils de première ligne français devaient faire face à une Luftwaffe forte de 3500 avions modernes l’Armée de l’Air abattait pourtant, avant que la France ne succombe, 850 avions en en détruisant au sol 450 alors qu’elle en perdait 410 en combats aériens et 430 au sol. Voici l’hommage particulier que je souhaitais rendre au Maréchal Lyautey, en l’associant aujourd’hui à l’anniversaire d’un événement qu’il appelait indirectement de ses vœux.

Que notre action au service de l’armée de l’air et de la France puisse préserver notre pays d’une pareille défaite et contribue, comme l’a rappelé dans son ordre du jour le Général Abrial chef d’état-major de l’armée de l’air, à asseoir la sécurité de la France et à soutenir ses interventions au service de la paix, du droit et de la justice. C’est à cette mission que contribuent aujourd’hui encore, les 4.500 aviateurs engagés à travers le monde en opérations et en métropole.

 

J’ai, bien entendu, une pensée particulière pour les équipages et le personnel mécanicien de la base de Nancy Ochey déployés en Afghanistan au service d’une mission commencée en 2002. A l’instar du Maréchal Lyautey - lui qui avait su se montrer particulièrement clairvoyant et visionnaire et de tous nos Anciens, sachons inspirer tous ceux qui, dans l’avenir, oseront croire, comme en 1934, que la France a le destin d’une puissance aérospatiale.

 

 

Le 7 avril 2009

L’escadron Lyautey du 4ème Régiment de Chasseurs

sur les traces de son illustre Ancien 


Jadis le capitaine Hubert  Lyautey, futur Maréchal de France, avait commandé, de novembre 1887 à mars 1893, le 1er escadron du 4ème Chasseurs au quartier Gramont à Saint Germain en Laye.
C’est à cette époque qu’il écrivit “Le rôle social de l’officier”, un texte fondateur qui fit grand bruit dans l’armée et dans tout le Pays tant il paraissait révolutionnaire pour son temps. Fruit de son souci permanent du devoir social et de son expérience, ses réflexions empreintes d’humanisme gardent toute leur actualité

 

En 2009, année du 75ème anniversaire de la disparition du Maréchal Lyautey le capitaine Lafforgue commandant  le 1er escadron du 4ème Chasseurs a voulu emmener son unité sur les traces du célèbre Maréchal Lyautey. Il a profité d’une mission de son escadron dans l’Est pour pousser jusqu’à Thorey-Lyautey, le 7 avril  avant le retour sur Gap, la garnison du 4ème Chasseurs.

 

Accueillis par le colonel (er) Geoffroy, président de l’Association Nationale Maréchal Lyautey, les hommes de l’escadron Lyautey et leur encadrement ont visité sous sa conduite le château où Lyautey s’était retiré en 1926. Rien à voir avec la visite habituelle d’un musée ou d’un château. Meublées comme de son temps toutes les pièces du château Lyautey servent de décor pour faire revivre cet homme de génie et ce visionnaire que fut le Maréchal et rappeler son message.

 

Après la visite une cérémonie eut lieu devant le Mémorial Lyautey dans le parc avec remise de décorations méritées lors du dernier séjour de l’escadron en opération extérieure. L’occasion de rappeler que le message de Lyautey reste si actuel que les responsables militaires, y compris les généraux américains veulent s'inspirer, notamment en Afghanistan, des méthodes de pacification de Lyautey empreintes d’humanisme avec des perspectives économiques et sociales pour la zone pacifiée.

 

 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@ 

 

 
L'actualité en phase avec la mémoire de Lyautey Version imprimable Suggérer par mail

Textes présentés du plus récent au plus ancien

 ====================================

 

Présence de Lyautey dans l'actualité

 

 

Lundi 24 août 2009

 

"C'est beau et simple comme du Lyautey, mais ça marche"

 

Extrait du reportage en Afghanistan de Renaud Girard, envoyé spécial du Figaro au fort militaire de Tora dans la région où dix soldats français ont été tués dans une embuscade

il y a un an.

 

« Praticien renommé de la guerre asymétrique, le patron de Dragon, le colonel Durieux, chef de corps du 2e REI, nous expose sa stratégie, articulée en trois phases :  “Capitaliser sur les zones déjà stables ; créer peu à peu de nouveaux îlots de stabilité ; assurer les trois pôles de l'aide à la sécurité, au développement, et à la gouvernance.”

La sécurité ? "Il faut montrer sa force, pour ne pas avoir à l'utiliser.» Le développement ? " Des promesses limitées, mais toujours strictement tenues." La gouvernance ?  "Soutenir les institutions étatiques locales, tout en préservant les structures de concertation traditionnelles (maliks et chouras des anciens)" . C'est beau et simple comme du Lyautey, mais ça marche. »

 

 

Jeudi 20 août 2009

En Afghanistan: le général McChrystal fait référence à Lyautey

dans un entretien avec le député Thierry Mariani

Le général Stanley McChrystal, commandant américain des 100.000 soldats étrangers en Afghanistan, s'est référé au modèle de "pacification" du maréchal français Hubert Lyautey, pour la nouvelle stratégie en Afghanistan, a affirmé jeudi le député du Vaucluse Thierry Mariani, représentant spécial français en Afghanistan,

"Il y a un changement de stratégie au niveau militaire" de la nouvelle administration américaine de Barack Obama, s'est félicité M. Mariani qui était interrogé depuis Kaboul par téléphone par l'AFP.

Lors d'une rencontre mardi avec le général McChrystal, "j'ai entendu le général citer Lyautey sur le thème de la conquête des coeurs, du développement du pays, de la protection des Afghans", a-t-il dit.

Le maréchal de France Lyautey (1854-1934) avait témoigné d'idées novatrices lors de ses séjours dans les colonies, principalement au Maroc, en matière de "pacification", prônant le respect des droits des populations locales ainsi que de la religion et de la culture musulmane.

"J'ai entendu, a déclaré le responsable français, un général américain m'expliquer que ce qui comptait aujourd'hui pour lui dans sa stratégie, ce n'était pas de tuer le plus possible de talibans, c'était de sécuriser un maximum de territoires et d'Afghans quitte à repousser les talibans plus loin. Et à sécuriser (...) les territoires repris pour faire en sorte que les habitants puissent y vivre en paix (...) J'ai entendu un général américain me dire que tout ce qui était dégâts civils, c'était désormais inenvisageable, parce que chaque fois qu'on tuait un civil, son frère reprenait le fusil".

Selon M. Mariani la stratégie de l'OTAN en Afghanistan a été amendée au sommet de Bucarest sous l'influence du président Nicolas Sarkozy. Les maîtres mots en sont, a-t-il dit, "l'afghanisation", le développement et la "sécurisation". "Bucarest a été une étape importante, c'est un virage pris en grande partie à la demande de la France", a-t-il dit.
Source AFP
 

 

Le 13 février 2009
"La guerre se gagne avec l'opinion publique"
par le Colonel Benoît Royal


Dans cet article, publié dans Le Figaro après la perte d'un officier français en Afghanistan, l'auteur, Chef du Service d'Information et de Relations Publiques de l'Armée de terre (SIRPA), fait judicieusement référence à l'exemple et au message que Lyautey nous a légués. (voir "Nota" en fin d'aticle)

Un soldat français du 35e RAP vient d'être tué dans l'accomplissement de sa mission en Afghanistan. Il a succombé à un IED (Improvided Explosive Device), une des façons les plus lâches de combattre car, au même titre que les attentats suicides, ce type d'engin tue de façon indiscriminée, civils ou militaires. Pourtant, les méthodes employées par l'adversaire ne modifient en rien le comportement des soldats français, qui continueront d'agir avec la même détermination mais sans esprit de vengeance. C'est exactement dans ces termes que le général Stollsteiner, commandant les troupes françaises, s'était déjà exprimé à l'issue de l'embuscade d'Ouzbin du 19 août, qui avait coûté la vie à 10 soldats français. Il répondait à une question se rapportant à la façon dont le groupe d'insurgés avait exhibé, comme des trophées, des équipements français et la montre prise sur un des soldats tués. «Au contraire, ça leur donnera [aux soldats français], sans esprit de vengeance, et ça, je tiens à ce que vous le reteniez, davantage de volonté pour reprendre l'action avec plus de détermination. (…) Vous comprenez que dans tout groupe qui est affecté, le raccourci le plus rapide c'est de dire “j'utiliserai mon arme comme moyen de représailles”. Or, ce qui fait la différence entre une bande de rebelles et une armée organisée, une armée formée avec des chefs qui encadrent, justement, c'est de ne pas rentrer dans ce penchant très facile de la vengeance. Ça, je le réserve à mes adversaires.»

La question de l'éthique de comportement dans l'emploi de la force interpelle aussi bien un soldat engagé en Afghanistan, un simple spectateur de l'actualité mondiale, que le nouveau président des États-Unis lui-même. En effet, «L'Amérique ne torturera pas», a déclaré Barack Obama en annonçant la fermeture du centre de Guantanamo, «nos idéaux seront le phare de notre leadership». Au même moment, Richard Falk, le rapporteur spécial de l'ONU pour les Territoires palestiniens, déclarait qu'Israël avait délibérément violé les conventions de Genève pendant sa campagne contre le Hamas, mettant directement en cause le comportement des soldats de Tsahal dans la bande de Gaza. À quelques heures de là, à Kaboul, le 23 janvier, les autorités locales afghanes dénonçaient des victimes collatérales à l'occasion d'un raid aérien de l'Isaf - la force déployée sous commandement de l'Otan - coûtant la vie à plusieurs civils.

Où qu'elles se produisent, relayées par les médias planétaires, les dérogations au droit et à la dignité ne laissent pas l'opinion publique insensible, ni inactive. Forts de leur légitimité, les peuples expriment leur désapprobation dans la rue, dans les médias et, quand ils le peuvent, dans les urnes. Quant aux populations qui en subissent directement les conséquences, elles expriment leur révolte par un soutien à l'adversaire, aggravant la situation contre laquelle les forces militaires déployées cherchent précisément à lutter. Par leurs actions médiatisées à l'envi, les populations sont aujourd'hui en mesure de peser et d'influer sur les décisions politiques pouvant in fine infléchir les stratégies déployées. Maints exemples de l'histoire récente l'ont montré : un pays qui décide de l'emploi de la force ne peut garantir sa liberté d'action stratégique sans s'assurer du soutien de l'opinion publique. La sienne d'abord, qui contribue à l'expression de la légitimité de la force déployée, et celle du pays où il se déploie ensuite, qu'il en ait accepté la présence ou qu'il la subisse.

Un général britannique, Sir Rupert Smith, explique que la réussite des opérations militaires est directement conditionnée par cette adhésion populaire.

Un siècle plus tôt, le maréchal Lyautey, pacificateur du Maroc, avait démontré la même idée, léguant des principes fondateurs d'une stratégie respectueuse de l'humain qui ont fait la richesse de la culture militaire française. Aujourd'hui plus qu'hier, une force militaire qui ne bénéficie pas du soutien de l'opinion publique perd sa légitimité. Or obtenir l'adhésion des populations consiste notamment à leur renvoyer l'image d'une force exempte de tout reproche. Outre l'avantage que les forces armées tirent de ce comportement, il permet de préparer l'étape suivante, la phase des négociations, the day after. À ce moment, l'éventuel passif de violence et d'exactions des forces pèse lourdement dans les discussions politiques et conditionne souvent les modalités de l'accord final.

C'est dans cet esprit que l'armée française a décliné sa doctrine d'emploi de la force, qui en prône un usage maîtrisé dans l'accomplissement des missions. Il s'agit de ne jamais confondre action de combat et action violente. Il existe en effet une grande différence entre l'usage maîtrisé des armes pour s'opposer à la violence - usage qui n'empêche ni fermeté ni détermination - et l'usage non maîtrisé de la force qui conduit immanquablement à la même violence que celle à laquelle on s'oppose. En 1993, souvenons-nous du succès des troupes françaises à Mogadiscio en Somalie où, en dépit de la tactique détestable des combattants du général Aidid qui s'abritaient au sein de la population pour combattre, nos soldats sont parvenus au succès sans jamais succomber à l'abus de force et aux dégâts collatéraux. Mais au prix de plus de risques et de dommages pour nos propres troupes.

Une éthique de comportement au combat est plus que jamais indispensable au soldat, acteur et quelquefois victime de la guerre. C'est ce qui différencie fondamentalement l e soldat du mercenaire et du barbare. Son éthique répondra aux attentes de la population : celle de sa propre nation dont il tire sa légitimité, comme celle dont il doit gagner l'adhésion et le respect. Elle le protégera aussi des conséquences de ses actes, tant vis-à-vis du droit international que de sa propre santé psychologique et morale.

Dans le monde présent, où force est de constater la persistance peu glorieuse de nombre de combats et de guerres fratricides, la France a le devoir moral d'affirmer sa spécificité en multipliant ses stratégies fondées sur ses valeurs fondatrices. Face aux défis des conflits à résoudre, et sans faire preuve du moindre angélisme, il est possible d'imposer le respect et l'éthique comme idéaux fédérateurs d'une action coordonnée du pouvoir politique, des armées et des populations. Ils répondent aux attentes légitimes des peuples et ils peuvent être des moyens privilégiés de gestion des affrontements violents au sein des sociétés en crise.

 

Nota - En novembre 2008, le colonel Benoît Royal a publié un livre fort intéressant qui peut s’inscrire dans le droit fil de la pensée du Maréchal Lyautey :
“L’Éthique du soldat français", Ed. Economica, 124 pages, 18 €.
Pour plus d'info, consulter : http://www.defense.gouv.fr/terre/breves/l_ethique_du_soldat_francais_la_conviction_d_humanite__1
 

 

Le 29 janvier 2009
"Il était une fois l'Afrique"

Un article de Paul François Paoli à lire sur le site lefigaro.fr

 

L’auteur analyse “Histoire de l'Afrique des origines à nos jours’ écrit  par Bernard Lugan
" À ses yeux, le modèle d'une relation réussie entre Européens et colonisés fut le protectorat de Lyautey au Maroc, parce qu'il était respectueux des traditions de ce pays. Son antimodèle fut la colonisation de l'Algérie fondée sur le mépris de la population et l'utopie de l'assimilation" .....
 

 

Le 29 octobre 2008
"Afghanistan : le retour de la contre-insurrection"
Un article d'Isabelle Lasserre à lire sur le site lefigaro.fr

 

.......... « Si l'intervention militaire reste indispensable à la résolution d'un conflit, c'est sa capacité à susciter un environnement stable qui est décisive pour conduire la paix», affirme encore le général Desportes. Voilà donc les principes de contre-insurrection, qui avaient déserté les conflits depuis la guerre d'Algérie, de retour en Afghanistan, après avoir fait leurs preuves en Irak.
Pour les avoir utilisés en Algérie, en Indochine et dans les conflits liés à la décolonisation, les militaires français les connaissent bien. Ils ont même été théorisés par l'un des leurs, David Galula, saint-cyrien atypique, dans un livre - Contre-insurrection. Théorie et pratique - paru en anglais en 1963 et préfacé par le général David Petraeus. Peu connus en France à l'époque, les travaux de Galula ont en revanche fortement influencé la communauté militaire américaine, qui considère l'officier comme le principal stratège français du XXe  siècle. «Le Clausewitz de la contre-insurrection», ose même David Petraeus, qui a rendu la lecture de Galula obligatoire aux officiers en partance pour l'Irak et a appliqué scrupuleusement toutes ses recommandations dans l'ancienne Mésopotamie.
Très populaires aux États-Unis, les leçons de Galula ont été enterrées en France. «Son livre est paru au début de la Ve  République, à un moment où la guerre psychologique, révolutionnaire, était très impopulaire en France et avait quasiment été interdite par de Gaulle», explique Michel Goya. La défaite en Indochine et la perte de l'Algérie y sont pour beaucoup. Mais aussi les débordements entraînés par la guerre subversive sur la population algérienne. « Il y a eu deux courants de pensée de la contre-insurrection : celui des maréchaux Gallieni et Lyautey, en Algérie, qui visait à conquérir la population .........

                                                                                   

 

Le 8 septembre 2008
"Le général Petraeus, stratège en chef au Moyen-Orient"

Un article de Renaud Girard à lire sur lefigaro.fr

....... Praticien de la guerre anti-insurrectionnelle, le général David Petraeus a déjà deux succès à son actif. De 2003 à 2004, il commande le secteur de Mossoul. Prenant langue avec tous les chefs tribaux des différentes communautés pour les associer à son travail de pacification, le général de division Petraeus parvient à ressusciter l'économie locale, à restaurer les services publics, à maintenir un minimum d'ordre dans les rues. Dans tous les postes militaires avancés de son secteur, une affiche interpelle soldats et officiers : « Qu'avez-vous fait aujourd'hui pour gagner les cœurs et les esprits de la population irakienne ? » ..........
......... Aujourd'hui, avec l'Afghanistan dont il a aussi la charge, on demande pour la troisième fois au général Petraeus de faire ses preuves dans la guerre anti-insurrectionnelle.........
........ David Petraeus saura-t-il se métamorphoser en un Lyautey ? ..........

 

 

Le jeudi 21 août 2008

 

Message adressé par l'Association Nationale Maréchal Lyautey aux Régiments :

le 8e R.I.P.Ma, le 2e R.E.P., le R.M.T. auxquels appartenaient

les 10 soldats et gradés tués dans une embuscade en Afghanistan 

 
    Au nom de l'Association Nationale Maréchal Lyautey qui perpétue le  souvenir du Maréchal et de son oeuvre, j' exprime mes condoléances les plus sincères et les plus vives aux familles et aux proches de tous ceux qui, dans l'accomplissement de leur mission, viennent de mourir au champ d'Honneur. J'adresse, en outre, mes meilleurs voeux de rétablissement aux blessés.

    Beaucoup d'entre nous ont servi sur différents théâtres d'opérations et peuvent mieux ressentir et partager non seulement la douleur des familles, mais aussi celle des camarades, tous grades confondus, de leurs unités.
    Nous souhaitons, grâce à l'esprit de corps qui les anime que tous et toutes surmontent leur peine et restent fiers de servir la France là où ils sont, à l'exemple de leurs devanciers.

Colonel (er) Pierre GEOFFROY
Président de l'Association Nationale Maréchal Lyautey

 

Le 30 juin 2008

Editorial de "Présence de Lyautey" n° 44 - Juin 2008

Bulletin de l’Association Nationale Maréchal Lyautey

Le combat de Lyautey et pour Lyautey
contre le “politiquement correct” devenu incorrect


Tout au long de sa carrière le Maréchal Lyautey a, certes, connu les honneurs et la gloire. Mais, sans doute à cause de son génie qui le plaçait bien trop en avance sur son temps, il eut à souffrir de la méfiance et de l’incompréhension de sa hiérarchie, voire, à certaines périodes, de l’hostilité et du sectarisme mêlé d’ingratitude des hommes au pouvoir. De combat en combat contre la routine, contre la bureaucratie, contre l’irresponsabilité, contre les intrigues politiques, il s’était attiré beaucoup d’inimitiés. Du moins, avait-il obtenu des résultats qui permettent de valider sa formule : « Le but, toujours le but ». Pour lui, dans la conception et la conduite de l’action, ce qui primait, c’est la "subordination des moyens au but".
Sa vie durant, sans renoncement, ni sans “langue de bois”, par la parole et par l’action, il a défendu les valeurs fondamentales d’un humanisme hérité de la culture judéo-chrétienne et servi, en toutes occasions, la grandeur de la France. Refusant de hiérarchiser les races et les civilisations, il a laissé l’empreinte d’un colonial soucieux d’un meilleur avenir pour les peuples colonisés. Le succès de l’Exposition Coloniale de 1931, organisée avec des vues prospectives était au rendez-vous de sa dernière grande oeuvre. Mais ce succès a cristallisé et déchaîné les ardeurs des détracteurs de l’oeuvre coloniale de la France et des ennemis de son rayonnement. Au fil des années, profitant du laxisme, sinon de la complicité d’hommes au pouvoir, ils sont devenus de plus en plus méprisants et accusateurs.

Il serait trop long d’énumérer ici toutes les épreuves que Lyautey a eu à surmonter pendant sa carrière; contentons-nous d’en rappeler les principales, à com-mencer par les retombées de la publication, en 1891, du “Rôle social de l’officier”. Ce texte fondateur l’a fait taxer d’officier révolutionnaire. En Algérie, à partir de fin 1906, jugé trop entreprenant par les politiques, il n’a du son maintien qu’au soutien du Gouverneur Jonnart qui l’y avait fait venir. Au Maroc, il a souvent été en désaccord avec le gouvernement qui ne lui a pas épargné les difficultés, Que d’embûches il a du surmon-ter pour créer le port de Casablanca ! Que de fermeté pour faire respecter le traité de protectorat et s’opposer aux dérives comme celle de l’administration directe. Appelé comme Ministre de la Guerre fin 1916, il  a décou- vert un ministère dépouillé juste avant son arrivée de plusieurs grandes directions. Il a jeté l’éponge quelques mois plus tard empêché d’imposer les mesures dictées par la situation. En 1925, poussé à la démission dans des conditions humiliantes par le Cartel des Gauches, il n’a même pas eu droit, à son arrivée à Marseille. aux honneurs réglementaires dus à son rang. Puis il a vécu en disgrâce ne recevant aucune invitation officielle jusqu’à ce que le Président Poincaré lui offre l’organisation de l’Exposition Coloniale.
Clairvoyant, Lyautey avait pris date sur l’évolution du monde et l’avenir de la colonisation en adressant au gouvernement et à ses subordonnés civils et militaires, le 18 novembre 1920, la fameuse note dite du “coup de barre”. En clamant : « Il est urgent de crier “casse-cou” » il s’appuyait sur le respect de l’esprit et de la lettre du statut de protectorat au Maroc pour dénoncer les dérives à combattre et proposer des remèdes. Ce visionnaire ne pouvait pas, ne devait pas avoir raison......  Aussi à peine avait-il quitté le Maroc que l’on s’employait à prendre le contre-pied de sa politique et les erreurs vont s’accumuler.

Par la suite, tout a été fait en France pour mettre le Maréchal Lyautey et son oeuvre sous l’éteignoir. En 1954, faute de volonté politique, les projets de statue pour le centième anniversaire de sa naissance tombent à l’eau. En 1960, le musée de la France d’outre-mer, héritier du musée permanent des colonies qu’il avait fait construire en 1931 à la Porte Dorée, est victime de la décolonisation. Au mépris de la volonté de Lyautey, ce musée est transformé par André Malraux, ministre du Général de Gaulle en musée des Arts africains et océaniens. Autre trahison de Lyautey, qui peut être
interprétée comme un geste de repentance avant la lettre, en mai 1961, sa dépouille était ramenée du Maroc aux Invalides alors que celle de son épouse était transférée au cimetière de Thorey-Lyautey.
En 1980, le château du Maréchal Lyautey est en vente et son contenu, resté en place depuis 1934, est mis à l’encan. La création dans l’urgence de l’Association Nationale Maréchal Lyautey a permis de pallier la carence de l’Etat, sollicité en vain et de sauver le patrimoine Lyautey. C’est également l’Association qui lui érige, avec le concours des deux municipalités concernées, sa première statue en France à Paris (1985), puis à Nancy, sa ville natale (1994).
Pendant ce temps, la décolonisation des esprits qui va de pair avec la falsification de l’histoire et l’oubli a suivi son cours. Aujourd’hui, qui ose encore évoquer Garnier Marchand, Savorgnan de Brazza, Laperrine, Bugeaud,, Faidherbe, Gallieni et tant d’autres ? La mémoire de Lyautey résistait pourtant à ce travail de sape des tenants d’une idéologie qui s’attaque aux valeurs de notre civilisation. Lyautey l’humaniste pour avoir tou-jours porté haut les valeurs du devoir social, de l’effort, du travail, de l’esprit d’équipe et d’entreprise, devenait pour eux un symbole de plus en plus encombrant. Plus qu’encombrante aussi, la notoriété de Lyautey, dont les mérites sont reconnus, notamment au Maroc et qui a valeur de contre-exemple pour les thèses anticolo-nialistes de ces ”forces du mal”. Il leur fallait donc intensifier la politique de l’oubli et de la désinformation aidés en cela par des complicités impardonnables
Ils ont ainsi obtenu l’abandon entre leurs mains du Palais Lyautey, ancien Musée des colonies, proclamé “Cité nationale de l’histoire de l’immigration” par le Premier Ministre Raffarin, dans une allocution du  8 juillet 2004. De ce fait, Lyautey allait se trouver expulsé du dernier endroit qui évoquait la mémoire d’une époque dont il fut une figure marquante. La création d’une “Cité de l’immigration” est une chose dont on peut débattre, mais ce n’est pas notre propos. C’est le choix du lieu qui doit être remis en cause.
L’allocution se poursuivait : « Nous avons fait un choix, un choix humaniste : l’immigration fait partie de l’histoire de notre peuple, de notre pays et de notre nation, “leur histoire est notre histoire” » Il faut comprendre : nous avons fait le choix de gommer le symbole Lyautey, trop humaniste à notre goût et de tronquer notre histoire pour qu’elle puisse leur convenir et devenir leur histoire.
Un peu plus loin, nous relevons cette contradiction qui traduit un manque d’honnêteté intellectuelle : « Certains contesteront ce choix. Mais, la colonisation et la décolonisation font partie de notre histoire, avec les ombres et les lumières, les réalisations et les drames atroces, le bonheur et les guerres. Elles sont un élément de notre passé qu’il faut regarder sans crainte aujour-d'hui, alors que les façons de penser ont changé. »

 

Alors pourquoi faire l’amalgame entre colonisation et immigration; pourquoi profaner ce lieu de mémoire en le confiant aux anticolonialistes au lieu d’y présenter ”sans crainte” l’histoire objective de la colonisation et  et pourquoi pas de la décolonisation ?
Et encore :au fil de l’allocution : « Je rends devant vous hommage à Jacques Toubon qui a mis sa finesse, sa puissance de travail et ses convictions personnelles au service de ce projet... »  Pour ceux qui en auraient douté, on a maintenant la chance de connaître ce que sont ses “convictions personnelles”, sans doute partagées par ceux qui l’ont mis en place. Et ils n’ont rien à envier au Cartel des Gauches qui a évincé Lyautey du Maroc en 1925. En effet, le projet en question est clairement affiché sur le site internet de la “Cité de l’immigration” : « Il s’agit donc avec ce projet et ce lieu, de déconstruire l’imagerie héritée de la colonisation, de retourner les symboles. De dire et de montrer que la page de la colonisation est définitivement tournée et détourner le bâtiment de sa vocation première. »
Cet outrage fait à la mémoire de Lyautey ne pouvait pas nous laisser indifférents ; c’est pourquoi, s’agissant d’une décision régalienne prise par son prédécesseur à l’Elysée, le “Plaidoyer pour le respect de Lyautey et de la mémoire coloniale outragés grâce à des fonds public” paru dans le dernier bulletin a été adressé au Président de la République. En attendant sa réponse qui tarde, que s’est-il passé depuis ?
D'après les milieux bien informés, il se dit que la décision prise était “politique”. Oui, mais le paysage politique a changé et nous attendons justement la rupture avec les errements antérieurs. Il se dit que le bureau du Maréchal Lyautey a été réinstallé. Oui, mais c’est un leurre, il ne s’agit que d’un meuble remis en place et le célèbre portrait peint par Lazlo a disparu. Il se dit qu’une exposition sur Lyautey serait prévue : oui, mais ce serait lui faire un affront de plus que de réduire sa carrière prestigieuse à une exposition éphémère, de plus confiée à des idéologues qui lui sont hostiles

Passons sur les travaux faits pour s’approprier le site et défigurer l’intérieur pour mieux en faire oublier l’histoire. Passons sur le gâchis historique, architectural et financier de cette affaire et sur les dissensions interne des meneurs. A nos arguments est venu s’ajouter un témoignage de poids, à savoir le jugement porté par un visiteur averti comme Jean-Marie Rouart de l’Académie française sur ce suicide culturel. (chronique parue dans le quotidien “Nice-matin” du 14 octobre 2007 et reprise dans son dernier livre p. 77). Il a écrit : « Un couscoussier, une machine à coudre, un fer à repasser, des valises en carton, des théières marocaines, et des scoubidoubidous : c’est ce dépotoir dont aucun marché aux puces ne voudrait qu’on ose nommer musée. Eh oui, les Musées de France lui ont donné ce label. L’Etat est-il devenu fou ? Je manque de mots pour exprimer mon indignation au sortir de la visite de la Cité  nationale  de  l’histoire de l’immigration. »
Ce bric à brac, est, en fait, à l’image de ceux qui l’ont pensé  pendant de nombreuses années comme devant participer à “l’empoisonnement” de notre culture et de notre civilisation et J-M Rouart discerne les composants de ce mélange tout à la fois poison et explosif : « On aura rarement mêlé sans aucune pudeur le népotisme présidentiel, l’instrumentalisation de la culture à des fins politiques et la gabegie financière.»  Et ça continue ! Le gouvernement précédent a accordé vingt-trois millions pour les travaux, plus sept millions pour le budget annuel de fonctionnement. Le gouvernement actuel continue de financer alors que les caisses sont vides, sauf pour entretenir des “protégés”.
A qui profite le “crime” ? Voici des éléments de réponse à cette question. La “Cité de l’immigration” fournit désormais une plate-forme au terrorisme intellectuel qui, sous-couvert d’associations militantes, est en train de coloniser la France. Après avoir attiré des curieux pendant les quelques semaines suivant l’inauguration du 10 octobre 2007, la cité serait déserte si on n’y amenait pas en nombre des écoles pour les endoctriner et susciter à travers un musée scandaleusement “orienté” des rancoeurs contre la France.

Confiants dans la volonté de rupture qu’affiche le  Président de la République avec les archaïsmes, l’immobilisme, les injustices et la repentance, nous patientons, car il a sans doute des dossiers plus urgents à traiter, Nous misons aussi sur la cohérence de son propos. C’était à Tanger, au cours de son voyage officiel au Maroc. Le 23 octobre 2007, il a rendu un hommage appuyé au Maréchal Lyautey dans un discours sur le thème de l’Union pour la Méditerranée. Nous espérons que viendra le temps où il remettra les pendules à l’heure en France pour justifier ses convictions. Et cela en harmonie avec Lyautey, qui dans une lettre du 22 janvier 1922 au Président Poincaré plaidait en visionnaire pour une Fédération franco-musulmane des Pays de la Méditerranée entre Gibraltar et Bosphore.
Il faut redonner le Palais de la Porte Dorée à Lyautey comme à ceux qui ont fait la grandeur de la France,, en y présentant sans complexe l’oeuvre généreuse et indélébile qu’ils y ont accomplie au nom de la France et établir ainsi un trait d’union entre le passé et l’avenir.

 

Colonel (er) Pierre Geoffroy


Le 8 mai 2008

 

EXTRAIT DE L'ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE  
CEREMONIE DU 63 e ANNIVERSAIRE DU 8 MAI 1945 A OUITREHAM
  
« Parmi ceux qui s’apprêtaient à débarquer les premiers, il y avait les hommes du Commando  Kieffer. Ils étaient 177 fusiliers marins. Ils allaient se battre ici à Ouistreham. Ces premiers  libérateurs de la France furent de tous les combats de la campagne de Normandie. Beaucoup  d’eux, beaucoup d’entre eux y ont laissé leur vie. Je veux saluer au nom de la Nation toute  entière les survivants qui sont ici et qui font honneur à notre patrie.   

En nous souvenant de ce que nous leur devons, nous nous souvenons aussi de ce que nous  devons à tous ceux qui, comme eux, ont sauvé l’honneur de la France et lui ont permis d’être  présente au jour de la victoire : combattants des maquis assiégés par les divisions allemandes,  soldats de l’ombre pourchassés par la Gestapo.   

Mais aussi, je veux dire qu’on les oublie trop souvent, les soldats de la France Libre, de la  France combattante : ceux de la 1 re  Division française libre, ceux qui avec Koënig se sont  couverts de gloire à Bir Hakeim ; et ceux de la 2 e  DB, ceux qui, avec Leclerc, ont libéré  Koufra, Tunis, Alençon, Paris, Strasbourg ; ceux de la 1 re  Armée, ceux qui avec de Lattre ont  débarqué en Provence, libéré Toulon, Marseille, Lyon, Colmar ; et ceux qui avec Juin étaient  au Mont Cassin, au Garigliano, à Rome, à Sienne ; ceux qui ont combattu dans les rangs des  SAS, les premiers parachutés Français sur le sol de France dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 ;  les aviateurs, les marins de la France Libre.

Mais je veux aussi en ce jour de commémoration  citer les Tabors marocains, les tirailleurs tunisiens et sénégalais, tous ces soldats des troupes  coloniales venus d’Afrique, du Maghreb, d’Indochine qui se sont battus sous le drapeau  français pour défendre les valeurs universelles que, malgré l’oppression coloniale, la France, à  leurs yeux, continuait d’incarner. »

 

Le 3 avril 2008

"L'Afghanistan, Lyautey et la Colombie ..."

Un article de Laurent Zecchini à lire dans "Le MONDE" du 3 avril


Extrait : Alors qu'ils s'efforcent de stabiliser l'Afghanistan, les chefs militaires de l'OTAN pourraient relire Lyautey, et s'inspirer de l'action menée par l'armée colombienne contre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). De son expérience au Tonkin et de sa fréquentation de Gallieni, l'ex-maréchal de France avait retenu une leçon : « Au lieu de dissoudre les anciens cadres dirigeants, s'en servir ; gouverner avec le mandarin et non contre le mandarin. » Plutôt que d'essayer de réduire la dissidence à coups de canon, avait-il appris plus tard au Maroc, il faut la dissocier de la population civile, en combinant les effets d'attraction et de la pression militaire, en offrant aux tribus la...

 

Note du webmaster - Contrairement à ce qui est écrit dans cet article, le Maréchal Lyautey, n'a jamais été ex-maréchal (faute de culture ou déformation de l'histoire ? )

 

Le 7 février 2008 

La France colonisée par ceux qui dénoncent le colonialisme

ou l’art de faire avaler des couleuvres

par le Colonel (er) P. GEOFFROY

Chronique publiée dans le n° 1733 de mai 2008 de "La voix du combattant", magazine de l'U.N.C. 

 

A l’insu des Français qui, victimes d’une manipulation permanente, croient encore à la prééminence des valeurs de notre civilisation, la France est insidieusement et idéologiquement colonisée.

Elle est colonisée par toutes les retombées du terrorisme intellectuel pratiqué par certains intellectuels, philosophes, historiens, journalistes, etc .... unis par la volonté de “déconstruire” la France humaniste, rayonnante et généreuse. Il fut un temps où on parlait de “l’ennemi intérieur”; il a seulement changé de visage.

Ce terrorisme est tellement vrai qu’il a culpabilisé et réduit au silence ceux qui ont voulu parler - souvent fort maladroitement -  à propos de la colonisation du “rôle positif” de la France.

Différents signaux avaient pourtant attiré l’attention sur le déclin de notre fierté nationale. Ainsi, l’abdication politique s‘est manifestée par l’envoi de notre porte-avions célébrer aux côtés des Anglais notre défaite de Trafalgar.

Cette abdication tend à nous rendre honteux et coupable de nos victoires, à tel point que les drapeaux pris à l’ennemi et exposés à l’église des Invalides ont été enlevés et qu’en 2005,  le bicentenaire de la victoire d’Austerlitz n’a pas été célébré.

Cette abdication a conduit les mêmes, en 2006, à expulser  Lyautey et la mémoire de l’oeuvre coloniale, dont il est le symbole, du Palais LYAUTEY situé à la Porte Dorée (12ème). Ceci pour y installer une “Cité de l’immigration” qui désormais fournit une plate-forme à ce terrorisme intellectuel devenu omniprésent. Les mercenaires de cette profanation des lieux s’emploient à « retourner les symboles » et à susciter à travers un musée scandaleusement  “orienté” des rancoeurs contre la France.

 

On croyait la repentance bannie, mais il s’agit là d’une forme de repentance qui n’avoue pas son nom, donc plus perfide. Une question se pose. QUI continue à voter le budget de cette “Cité de l’immigration” qui, de plus, est un gouffre financier et dont les résultats se retourneront contre ceux qui l’alimentent ? Une réponse s’impose : il faut “délocaliser la Cité de l’immigration” et redonner le Palais de la Porte Dorée à Lyautey  et à ceux qui ont fait la grandeur de la France dans le monde, en présentant l’oeuvre généreuse et indélébile qu’ils y ont accomplie au nom de la France.


Après le temps des humiliations et des affronts qui nous sont imposés est venu le temps des agressions. Le samedi 26 janvier 2008, LA CHAÎNE PUBLIQUE FR3 a consacré une émission aux poseuses de bombes du F.L.N. pendant la guerre d’Algérie. Pire qu’une apologie du crime, c’est une agression contre les victimes et leurs familles privées du droit de réponse à l’antenne. Là aussi une question se pose. QUI est responsable de cette programmation ? Ou bien les responsables sont des potiches, ou bien ils sont complices.

Si on se rappelle qu’il y a juste un an, FRANCE 2 avait présenté une émission scandaleuse sur la bataille d’Alger et si on prête attention aux  commentaires tendancieux qui accompagnent certains sujets délicats, on aura compris que le viol de la vérité est une des armes du terrorisme intellectuel de plus en plus concerté.


Provocation à Saint-Ouen
Provocation à Saint-Ouen


Il est bon aussi de rappeler qu’aux portes de Paris, à Saint-Ouen, une plaque de rue porte la mention “membre du F.L.N.” C’est une insulte à la France, à son armée qui a combattu le F.L.N., aux victimes du F.L.N., aux rapatriés et aux  harkis,

A ce rythme, on peut s’attendre à avoir bientôt une station de métro Ben Bella !  Il ne suffit plus de s’en remettre seulement aux associations pour protester : il y a déjà longtemps que le pouvoir n’écoute plus que ceux qui descendent dans la rue accompagnés d’un soutien médiatique “engagé”. Il faut donc s‘investir  individuellement en écrivant, et en harcelant tant qu’il n’y a pas de réponse, tous  ceux qui, à tous les niveaux, ont des comptes à rendre à leurs électeurs.

Colonel (er) Pierre GEOFFROY
Président de l'Association Nationale Maréchal Lyautey

 

Dernière minute - Au moment de mettre en ligne ce texte, j’apprends, (comme s’il fallait lui donner plus de crédit), que le Mémorial national de la guerre d'Algérie, quai Branly à Paris  (7ème), a été tagué et dégradé le mardi 5 février. Il est évident que l’émission de FR3 a servi de catalyseur pour ceux qui veulent montrer que le FLN tient le haut du pavé. La France facilite même la tâche du FLN puisque l’INA vient de mettre à la disposition de l’Algérie une copie des archives audiovisuelles la concernant depuis la seconde Guerre mondiale jusqu’à 1962. De quoi permettre bien des montages et des truquages. Devinez lesquels.
 

Lire la suite...
 
[ Retour ]

(c) 2007 Association nationale Maréchal Lyautey - Reproduction interdite
Mise en oeuvre technique du site : MOSAIQUE Informatique (Formations 3D Photo Vidéo Son Stages PAO DAO Web Bureautique Nancy Lorraine)